Corona : l’efficacité allemande

Ces derniers temps, je n’ai plus écrit. Parce que je n’avais rien à dire. Ecrasée que j’étais par les temps en cours et la suprématie allemande (cela n’est pas un jugement de valeur, juste le constat, que je n’ai rien à dire).

Quand la crise du Corona a éclaté, nous étions à la frontière. Du coup, il était difficile de juger, entre deux. Tout le monde était sur le qui vive, en France surtout, et compte tenu de ce qui se produisait en Italie – les pauvres – on attendait de voir.

On s’est alignée sur la France. Version dure.

En Allemagne, cela s’est passé tout doux cependant.

Or de question, pour moi de jeter la pierre à qui que ce soit. En aucun cas. L’épidémie s’est présentée ici comme ci, là comme ça.

En Allemagne, le virus est venu, tardivement, de l’Autriche. Plus précisément d’une station de ski autrichienne, il semble trés fréquentée par les Allemands (Ischl) . Ne m’en demandez pas plus, je n’y suis jamais allée, comme je ne vais pas à Majorque, cette île espagnole à l’est de Valence, dont on dit, que depuis des décennies, en fait elle est allemande.

Le virus est venu, tardivement, ayant déjà muté, et en nombre limité. OK.

Il est venu, « amoindri », mais toujours est-il que toute l’infrastructure allemande, notamment au niveau des Länders, l’Allemagne étant un pays décentralisé comme chacun sait, était prête.

Les alertes étaient lancées, les tests étaient là, les masques (pour le personnel hospitalier) dans un premier temps étaient également là, les lits en réa étaient là aussi. Tellement, qu’ils ont pu accueillir des patients français ou italiens qui sinon y auraient laissé leur peau.

Merci l’Allemagne.

Ici, le Corona, est presque passé comme une « lettre à la poste ». En douceur en tous les cas.

Certes, on a dû encore plus respecter la « distanciation sociale » qui de toute façon régnait ici avant déjà. Que l’on doive maintenir 1,5 m d’éloignement dans la queue d’une pharmacie, d’une banque ou à la caisse d’un supermarché, ou 1,7 m… de toutes façons, on le faisait déjà, faute de quoi on était quasi lynché.

Donc, pas de changement. Sauf que depuis le Corona, cela s’applique maintenant un peu plus et partout.

Comme on est adulte et responsable, on le fait bien volontiers, sauf que ce qui, déjà, était pas trop fun, le devient encore moins. On s’étiole 1).

D’autres allemands aussi.

Mais cela fonctionne. Et comment !

Les allemands sont responsables, respectent les règles édictées et le Corona, ne vient que renforcer cet état de fait.

L’Allemagne était solide, économiquement parlant.

Avait fait sa « cure » d’austérité (1995 / 2008 & Co) pour bouxter ses exportations (pas chères) et assurer ce faisant son bien-être économique et social.

Las, maintenant, il n’y a vraiment plus de débouchés.

Donc du coup, on se reprend à penser aux autres.

Le 8 juillet dernier, l’Allemagne a pris la présidence de l’UE. Madame Merkel – habile tacticienne, – au sens positif comme négatif du terme, habile quoi qu’il en soit – a décidé cette fois, de mettre le sauvetage de l’Europe comme sa priorité.

C’est juste que sans Europe, l’Allemagne coule, faute de débouchés (EU, Chine et Us fermés).

J’aime l’Allemagne et en même temps je n’aime pas l’Allemagne. C’est dit.

  1. Du coup, certains français s’embrassent, et attrappent le truc… (bisous Corinne 🙂

 

 

 

 

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