L’autre jour, devant les commerces aménagés et organisés d’une zone résidentielle, sur le parking, « l’aire de stationnement autorisé » mais limité à quelques heures, le temps de faire ses courses.
Nous sommes un samedi. Il n’est pas tard. Onze heures du matin. L’heure idéale cependant pour tout policier qui, en manque d’amendes, cherche à remplir son quota.
En face, un gros break noir rutilant. Façon « char d’assaut » urbain contemporain. Vitres noir fumées. Chromes éclatants. A moins que cela ne soit un quatre-quatre. Dans cette zone résidentielle, naturellement, cela ne sert strictement à rien. A ce que l’on sache, toutes les rues sont goudronnées. Il n’y a strictement aucun chemin pierreux en vue. Ni de nature incontrôlée, de sommets inatteignables à atteindre. Mais des « 4×4 », si, il y en a à foison.
Une femme d’un âge raisonnable (disons la cinquantaine), bien mise sur elle mais pas trop (vintage, bobo cool quoi), prend en photo SA voiture. Le break noir rutilant en somme. Et le PV qui trône sur son pare brise.
Elle est choquée.
Elle sort de chez le dentiste ou de la droguerie, ou du magasin bio. Peu importe. Elle n’a DANS LES FAITS pas dépassé sa limite de temps autorisé.
Elle est énervée car cela va lui en coûter 60 euros.
Elle ne comprend pas.
Donc elle prend tout en photo.
Le parking.
Sa voiture.
Le PV.
Dans les environs, tout à coup apparait le policier.