Pour commencer ce blog, la météo de part et d’autre du Rhin s’impose. Depuis un mois en effet, ici et là, tout un chacun se lamente et désespère. Or, en cette 24ème semaine de l’an de grâce 2013, il semblerait que, faisant fi des frontières, un anticyclone longtemps attendu veuille bien avoir pitié de nous tous. Pour une semaine du moins.
En Allemagne, quand on parle du mauvais temps en « été », invariablement fuse la réplique suivante : « Ach, der Deutsche Sommer ». Entendez, l’été mis en vers par Heinrich Heine (1797 – 1856) qui un temps affirma: »
„Unser deutscher Sommer ist nur ein grün angestrichener Winter.“ (l’été allemand n’est qu’un hiver peint en vert). Charmant. Non mais vraiment. On peut se dire que tout cela n’est qu’une question de posture. Mais, même en adoptant la dite posture, de fait, on ne s’y fait jamais. Mai : Il pleut. Juin: il pleut. Juillet : il pleut. Mais il est vrai que c’est vert.
En France, en ce moment, cela n’est guère mieux, et la semaine dernière nous n’en pouvions plus de rire en lisant un article de Nicolas Delesalle, qui, dans Télérama, rendait un hommage appuyé à Jacques Kessler, « présentateur météo » de France Inter, qu’il priait de rester plutôt que de partir à la retraite : « Vous rendez-vous compte qu’au nord de la Loire, les gens éclatent en sanglots quand on prononce le mot terrasse? ».
Les Allemands ne comprendront peut-être pas. « Normalement » en effet, en deça de la Loire, il fait beau en France.